Pianiste de renom avant que d’être l’épouse d’un compositeur, Geneviève Joy s’est illustrée à la fois comme concertiste et comme pédagogue. Célébrée pour ses rares capacités de lectrice, elle se vit ouvrir la première classe de déchiffrage du Conservatoire de Paris. En tant que récitaliste, elle a créé de nombreuses œuvres de ses contemporains.
Sa carrière en quelques jalons
1919
Naissance à Bernaville (Somme) de Geneviève Louise Susannah Joy, fille de Charles Joy et Lina Breton
1923
Familiarisée au piano par sa mère et à l’art lyrique par son père, un Irlandais féru d’opéra
1929
Entrée au Conservatoire de Paris
1935
Entrée dans la classe de piano d’Yves Nat
1941
1er Prix de piano au Conservatoire de Paris
1942
Exécution remarquée, sous la direction du directeur du Conservatoire Claude Delvincourt, du Premier concerto de Liszt avec l’Orchestre Pasdeloup
1944
Nomination en tant que chef de chant à l’Orchestre national
1945
Première européenne du Concerto pour deux pianos de Darius Milhaud avec Ina Marika / Formation d’un duo avec la pianiste Jacqueline Robin
1946
Mariage avec Henri Dutilleux dans le 17e arrondissement, à Paris
1948
Création, à Paris, de la Sonate pour piano d’Henri Dutilleux
1950
Nomination comme professeur de déchiffrage au Conservatoire de Paris, avant de succéder à Jacques Février comme professeur de musique de chambre, dix années plus tard
1952
Fondation du Trio de France avec Jeanne Gautier (violon) et André Levy (violoncelle) / Grand succès de la tournée au Japon avec Raymond Gallois-Montbrun et Kazuko Yasukawa
1970
Première audition en URSS de la Première Sonate de Pierre Boulez
1982
Nouvelle tournée au Japon, en compagnie de son mari, entre concerts et masterclass
1987
Retraite du Conservatoire, réception au titre de Commandeur de la Légion d’honneur
2009
Mort à Paris
Sources :
Pierre Gervasoni et Alain Lompech, « Geneviève Joy, pianiste et professeur », LE MONDE
P. Gervasoni, Henri Dutilleux, Actes Sud-Philharmonie de Paris, 2016.
P. Gervasoni, Henri Dutilleux, Actes Sud-Philharmonie de Paris, 2016.