En 1996, à la Maison de la Radio, Henri Dutilleux vient glisser un encouragement à l’oreille du jeune compositeur Franck Krawczyk qui présente alors Ruines, le poussant à chercher dans sa musique « le sonner vrai ». 20 ans plus tard, Franck Krawczyk rend hommage à son aîné, qui l’avait parrainé pour le prix Marie-Josée Kraviz en 2011, à travers la création par le New York Philharmonic Orchestra de la pièce qui en résulte : Après.
Compositeur de l’oreille, Dutilleux n’a cessé de réinventer sa technique de composition à la recherche de la justesse des sonorités. Selon Franck Krawczyk, « Dutilleux ce n’était pas “après moi le déluge”», mais, à l’image de sa grammaire musicale perpétuellement renouvelée, un formidable « Matin ». Tel est le titre qu’il a choisi pour le 3e mouvement de sa nouvelle pièce orchestrale, lequel est dédié à sa mémoire.