Sise aux abords de la Cathédrale de Bâle, la Fondation Paul Sacher est la dernière contribution institutionnelle de l’un des derniers grands mécènes de la musique de son temps.
Commanditaire de Bartók, Honegger et Stravinski – pour ne citer que les plus illustres bénéficiaires de ses largesses – Paul Sacher (1906-1999) fonda successivement l’Orchestre de Chambre de Bâle (1926), la Schola Cantorum Basiliensis (1933) et le Collegium Musicum de Zurich (1941) – autant d’initiatives destinées à enrichir le répertoire de la musique contemporaine, comme à redécouvrir celui la musique ancienne alors encore méconnue. Ouvert à la vie musicale internationale, Sacher conçut alors l’idée d’un institut qui rassemblerait, outre ses archives personnelles, celles des plus importants représentants de la musique moderne de sa génération.
C’est ainsi que naquit en 1973 la Fondation Paul Sacher, dépositaire successivement des Collections Igor Stravinski, Anton Webern, Béla Bartók, Edgard Varèse, Arthur Honegger et Darius Milhaud. Son insatiable curiosité l’amena à s’intéresser ensuite aux musiciens de l’après-guerre : Elliott Carter, Henri Dutilleux, Bruno Maderna, Pierre Boulez, Luciano Berio, Henri Pousseur, Hans-Werner Henze.
La Fondation, ouverte aux chercheurs depuis 1986, abrite actuellement plus de cent-quarante collections musicales, librement accessibles sur simple rendez-vous, avec possibilité d’attribution de bourses de recherches. Elle est également éditrice de nombreuses publications consacrées à la musique contemporaine – telles les éditions fac-similé du Sacre de printemps, de la Musique pour cordes, percussion et célesta ou encore du Marteau sans maître.